Bandeau du Laboratoire d'Informatique & Systèmes (LIS)

SIDEREAL traite et filtre les images des galaxies

Le projet multidisciplinaire phySics-Informed Deep nEuRal nEtwork for characterising gALaxy morphology doit permettre de traiter des milliers de photos pour mieux comprendre l'évolution des galaxies.
  • Contact : Adeline Paiement, équipe DYNI

Maître de conférence à l'Université de Toulon, Adeline Paiement est  investigatrice principale de SIDEREAL (phySics-Informed Deep nEuRal nEtwork for characterising gALaxy morphology). Le projet bénéficie de deux financements du CNRS : sciences pour l'IA, l'IA pour les sciences (2022-2023) et 80 Prime 2023. En tant que contrat doctoral, ce dernier finance pour trois ans le recrutement d'un chercheur. L'embauche est prévue pour octobre 2023.

SIDEREAL est conduit en collaboration avec l'Observatoire de Strasbourg. « L'observatoire astronomique a mis au point une technique d'imagerie permettant d'observer les structures très faiblement brillantes, à la périphérie des galaxies» explique Adeline Paiement. « Elles sont généralement issues de collisions de ces sytèmes. Les observer permet de mieux comprendre l'histoire des galaxies, quelles interactions ont créées ces débris. Un consortium, Matlas, a été créé. Notre projet, qui s'inscrit dans le cadre de ce consortium, doit permettre d'exploiter la masse d'informations fournie par les images. Nous préparons les algorytmes visant à repérer dans les photos les galaxies qui présentent des débris de collision».

Les astrophysiciens ne peuvent exploiter manuellement la masse croissante d'images qui leur arrive. Grâce à la mise au point d'algorithmes d'analyse visuelle entièrement automatisés et de haute précision, SIDEREAL propose de nouvelles techniques pour caractériser finement la morphologie des galaxies à partir de grands ensembles de données d'imagerie optique profonde.

SIDEREAL innove par la qualité de la détection, le niveau de détail de l'analyse fournie. « Nous avons déjà réussi à voir que des gaz présents dans la voie lactée, des cirrus, peuvent polluer les images » poursuit Adeline Paiement. « Nous arrivons à filtrer ces photos, à distinguer les débris de collision des cirrus. Dans notre prochaine étape, nous pourrons exploiter les relations existantes entre les différents structures que nous voulons détecter. Par exemple les interactions générées par l'absorbtion de galaxies naines par d'autres galaxies. Nous identifieront les courants stellaires, des phénomènes qui visuellement se ressemblent beaucoup ».