Bandeau du Laboratoire d'Informatique & Systèmes (LIS)

Newsletter n° 3 | septembre-octobre 2019


A LA UNE


Au sommaire une nouvelle rubrique sur les plateformes technologiques dont dispose le LIS, un focus projet sur une ANR du pôle Calcul, des portraits de chercheurs dont un nouveau collègue recruté dans le pôle Science des Données et un doctorant du pôle Analyse et Contrôle des Systèmes qui soutient sa thèse en cette fin d’année. Enfin vous trouverez une rubrique “vie du laboratoire” présentant une nouvelle commission sur la parité femmes-hommes au LIS et vous invitant à y participer.


FOCUS PLATEFORME


Du SUPER pour simuler des systèmes énergétiques !!

plateforme energie

La plateforme SUPER est conçue en vue de la simulation des systèmes énergétiques. Plus précisément, elle permet d’émuler le fonctionnement des systèmes de production et de stockage de l’énergie (électrique et thermique) pour des applications dans l’habitat. Elle est constituée de plusieurs procédés à énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires, pompe à chaleur, pile à combustible, etc.). Modulaire et évolutive, la plateforme permet de simuler différentes structures de systèmes hybrides.

La plateforme SUPER a reçu le soutien financier de l’institut Carnot STAR, de l’université d’Aix-Marseille, de la ville de Marseille, de la région PACA et du FEDER.

Au sein du laboratoire LIS, elle représente un support important aux chercheurs pour le développement de recherches sur l’analyse, la simulation, l’optimisation et le contrôle des systèmes hybrides composés de plusieurs sources d’énergies de nature renouvelable. L’objectif de ces activités de recherche est la mise en œuvre de stratégies pour la conception de systèmes innovants pour satisfaire les besoins, dans le cadre de l’habitat, en termes d’énergie électrique (lumière, fonctionnement de machines, etc.) et d’énergie thermique (chauffage, climatisation et eau chaude sanitaire).

Contact : Rachid Outbib – équipe Pronostic/Diagnostic Et CommAnde : Santé et Energie


FOCUS PROJET


ANR De-Mo-Graph : Décomposition de modèles graphiques

logos

Le projet ANR De-Mo-Graph (2017-2021) s’intéresse à la décomposition de modèles graphiques. Par modèles graphiques, nous entendons le problème SAT, les réseaux de contraintes (CSP), les réseaux de fonctions de coûts, les réseaux bayésiens, les champs aléatoires de Markov, etc. Ces formalismes se représentent naturellement par des graphes. Leur traitement peut ainsi profiter, à la fois en théorie (cf. complexité algorithmique), mais aussi en pratique (cf. efficacité chronométrique), de techniques basées sur la décomposition de ces graphes.

Ce projet, coordonné nationalement par l’équipe COALA, regroupe également le LIRMM et l’INRA-MIA-Toulouse. Les chercheurs sont issus de différentes communautés : théorie algorithmique des graphes, programmation par contraintes et plus largement celle de l’intelligence artificielle. C’est dans ce cadre que se développent à la fois des travaux théoriques, des méthodes de traitement, ainsi que leur confrontation à des applications réelles orientées vers la bio-informatique notamment. Au niveau des applications, le système ToulBar2, développé à l’INRA-MIAT dans sa version BTD (méthode de résolution basée sur la décomposition arborescente de graphes et conçue par l’équipe COALA), a vu une application remarquable en bio-informatique. En collaboration avec des chercheurs belge et japonais, ces techniques ont permis d’aboutir à la création d’une protéine symétrique capable de s’auto-assembler. Ces résultats sont évoqués dans l’article intitulé « L’intelligence artificielle stimule l’étude des protéines » publié par la revue La Recherche dans son numéro 548 de juin 2019. Cela démontre clairement l’apport fondamental que peuvent offrir les méthodes d’optimisation sous contraintes dans les systèmes d’intelligence artificielle.

Contact : Phillipe Jégou – équipe COALA


FOCUS VIE DU LABORATOIRE


Une commission sur la parité femmes-hommes au LIS ouverte à tous

parite Les femmes sont aujourd’hui sous représentées au LIS parmi les enseignant-es-chercheur-es. Elles n’occupent que 15% des postes MCF, PR, CR et DR. Ces inégalités se retrouvent et se creusent au cours des carrières universitaires. Les femmes représentent au LIS 13% des PR, 21% des HDR, 12% des responsables ou co-responsables d’équipes. Cette inégalité des femmes en sciences s’observe au niveau national dans l’enseignement supérieur et la recherche. Elle s’explique en partie par le vivier de candidates. Les étudiantes en sciences et technologies sont en effet peu nombreuses.

Beaucoup de recherches mettent aujourd’hui en lumière d’autres phénomènes (stéréotypes, biais inconscient lors des sélections, « effet matilda », plafond de verre, conflit travail/famille, etc.) auxquels nous faisons face dans l’enseignement supérieur et la recherche, sur lesquels nous pouvons agir au niveau du laboratoire. Dans cette perspective, le LIS a récemment mis en place la commission sur la parité femmes-hommes du laboratoire. Cette commission joue un rôle d’observatoire, de veille des mesures et recommandations mis en place au niveau national et international et surtout de réflexion et propositions pour promouvoir la parité au sein du laboratoire. N’hésitez donc pas à venir nous rejoindre pour contribuer à la réflexion et à l’action, cette commission est ouverte à tous.

Contact : Magalie Ochs – équipe R2I


FOCUS CHERCHEUR


Abdellah Fourtassi, des Sciences Cognitives au Traitement Automatique du Langage

A. Fourtassi

Je suis Abdellah Fourtassi, je viens d’être recruté cette année comme Maître de Conférences au laboratoire Informatique et Systèmes (LIS). Après mes études à l’Ecole Polytechnique, j’ai fait ma thèse à l’Ecole Normale Supérieure en Sciences Cognitives, un domaine en plein essor à l’intersection entre psychologie et informatique. J’ai travaillé sur un modèle informatique qui simule l’apprentissage du langage chez les bébés. Ensuite, j’ai fait mon postdoc à l’université de Stanford où j’ai travaillé notamment sur la mise en relation du modèle que j’ai développé dans ma thèse avec des données expérimentales que j’ai collectées avec des enfants de 2 à 5 ans.

Au LIS, je compte collaborer avec mes collègues de l’équipe TALEP pour développer des applications en sciences cognitives basées sur le Traitement Automatique du Langage (TAL). En particulier, je compte utiliser un grand corpus de parole spontanée adressée aux enfants pour explorer comment la connaissance conceptuelle est transmise des parents à leurs enfants. Ce projet a d’abord un intérêt scientifique, car il participe à un débat important en psychologie, mais aussi en philosophie, sur comment on acquiert notre connaissance du monde autour de nous. Il a aussi le potentiel d’inspirer de nouvelles méthodes d’enseignement des concepts scientifiques à l’école.

Contact : Abdellah Fourtassi , équipe TALEP


FOCUS DOCTORANT


Aref Harakeh : L’analyse automatique de gaz, un sujet brûlant

Je m’appelle Aref Harakeh. J’ai effectué une thèse de doctorant CIFRE (collaboration entre Partelec et le laboratoire LIS de Marseille) dont le sujet est «Optimisation de la Conception d’un Nouveau Capteur Multi-Gaz Pour Les Concentrations d’Emissions Gazeuses».

Un capteur de gaz est un dispositif dont le rôle est d’obtenir soit des informations sur la concentration exacte de certains gaz dans une atmosphère choisie, soit des informations sur la présence ou l’absence de certains gaz. L’objectif de cette thèse était de développer un capteur optique multi-gaz miniature et relativement peu coûteux; ayant la capacité de mesurer plusieurs concentrations gazeuses simultanément.

Dans cette thèse, nous avons discuté de l’optimisation de la conception d’un nouveau capteur optique multi-gaz, du traitement d’image numérique et des algorithmes génétiques pour le calcul des concentrations de gaz dans des mélanges contenant jusqu’à cinq gaz. En outre, une nouvelle méthode de mesure de la concentration des gaz en ppm, une validation théorique à l’aide d’un logiciel de simulation numérique et une optimisation des paramètres du tube à décharge, ainsi qu’une nouvelle approche d’identification des gaz à l’aide de réseaux de neurones ont également été discutées. Les résultats de la recherche ont été validés expérimentalement en effectuant plusieurs tests en laboratoire sur le banc d’essai expérimental conçu et construit à cet effet.

Notre technologie validée au cours de ce travail de recherche est donc prometteuse et notre capteur sera un très bon candidat dans de nombreuses applications industrielles et scientifiques où le besoin de mesurer la concentration de plusieurs gaz est immense.

Contact : Aref Harakeh , équipe PECASE